La découverte

De 1899 à 1940

1899

Plusieurs scientifiques montrent l’existence de deux types de rayonnements émis par l’uranium. Dès janvier, Ernest Rutherford les nommera respectivement rayons alpha et béta. Le 6 novembre, Pierre et Marie Curie publient un article où ils présentent la «radioactivité induite». Ils observent que, après avoir éloigné le radium, les instruments qui le côtoyaient restent radioactifs pendant un temps. Une controverse avec E. Rutherford en suit. Celui-ci montre par la suite qu'il ne s'agit pas de radioactivité induite, mais de l'effet dû à la présence d'un gas radioactif issu de la désintégration du radium : le radon.

1900

En avril, Paul Villard identifie un troisième type de radioactivité : le rayonnement gamma.

1901-1904

Jean Perrin et, indépendamment, Hantaro Nagaoka au Japon, imaginent une représentation des atomes comme des systèmes solaires en miniature.

1901-1903

Ernest Rutherford et Frédéric Soddy mettent en évidence la «période» (d’après la loi de décroissance radioactive), caractéristique de chaque radioélément. Ils mettent en évidence que la radioactivité est la transmutation d’un élément en un autre.

1906

Ernest Rutherford identifie le rayonnement alpha comme étant composé de ions d’hélium.

1908

Hans Geiger, élève de E. Rutherford, développe le "compteur Geiger", qui lui permet de détecter la radioactivité alpha.

1910

Marie Curie, en collaboration avec André Debierne, isole du radium métallique et détermine sa masse atomique.

1911

Frédéric Soddy établit l’existence des isotopes. Ernest Rutherford démontre la présence d’un noyau au centre de l’atome.

1913

Niels Bohr élabore un modèle de l’atome, qui serait constitué d’électrons négatifs tournant autour du noyau chargé positivement, en analogie aux planètes qui gravitent autour du Soleil.

1919

Ernest Rutherford réalise la première transmutation nucléaire artificielle. En bombardant des atomes d'azote avec des particules alpha, il les transforme en atomes d'oxygène.

1939

Frédéric Joliot, Hans Halban, Lew Kowarski et Francis Perrin, montrent la possibilité d'avoir des réactions en chaîne. Ils démontrent en particulier que le phénomène de fission s’accompagne d’un fort dégagement d’énergie et de l’émission de neutrons qui peuvent briser d’autres noyaux d’uranium, et ainsi de suite.